Et si je reprenais l'écriture de ce blog? #oldiesbutgoodies
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Qui ne connaît Jacques Kalisz ? L’architecte qui a eu une importante carrière au sein de l’AUA - atelier d’urbanisme et d’architecture - le mouvement novateur, pluridisciplinaire et révolutionnaire de l’approche architecturale en pleine période moderniste.
La France doit à l’architecte plusieurs projets d’envergure témoins de la pratique de l’époque telle que l’école d’architecture de Nanterre.
Alors que d’autres constructions comme le centre administratif de la ville nouvelle de Saint-Quentin-En-Yvelines (78), où Jacques Kalisz a œuvré en 1978 - en collaboration avec Roger Salem et François Droucot - se voient réhabilités et ce pour la deuxième fois en trente-six ans, l’école d’architecture de Nanterre reste en état de ruine.
Bien que l’architecture de Jacques Kalisz soit connue par une mise en œuvre spectaculaire du béton, l’architecte a livré en 1971, à Nanterre une conception modulaire qui porte un intérêt particulier au métal industrialisé. A l’heure où le manque des écoles d’architecture devient de plus en plus considérable, il est fort regrettable de constater qu’une architecture aussi emblématique puisse être laissée à l’abandon.
Quarante ans suffisent-ils pour revendiquer une histoire? Peu importe la réponse, cependant, neuf ans auraient largement suffi pour décider du devenir du bâtiment…
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10 500 m2 vides depuis 9 ans, saccagés et pillés... La lente agonie de l'école d’architecture de Nanterre (Jacques Kalisz et Roger Salem, 1971) a incité Serge Kalisz à écrire au ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, pour faire part de son indignation...
La lettre ouverte de Serge Kalisz à Aurélie Filippetti
Débat à la Cité de l'architecture le vendredi 31 mai à 18h30
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Des vents violents, qui à tout instant pouvaient se lever de trois directions, secouaient les arbres. Ceux de la lande du nord, plus dispersés, se courbaient et vibraient comme des navires surpris à l’ancre dans une rade ouverte. Les arbres qui gardaient la butte devant la maison, très groupés, s’appuyaient dans leur résistance, le premier rang brisant le choc toujours renouvelé du vent d’ouest. Plus loin, l’alignement des bois disposés en carrés, sur tout le demi-cercle de collines, évoquait les troupes rangées en échiquiers dans certains tableaux de batailles du XVIIIe siècle. Et ces charges presque toujours vaines, quelquefois faisaient brèche en abattant un rang. Des nuages accumulés traversaient tout le ciel en courant. Une saute de vent pouvait aussi vite les ramener en fuite ; d’autres nuages lancés à leur poursuite.
Il y avait aussi, dans les matins calmes, tous les oiseaux de l’aube, et la fraîcheur parfaite de l’air, et cette nuance éclatante de vert tendre qui venait sur les arbres, à la lumière frisante du soleil levant, face à eux.
Les semaines passaient insensiblement. L’air du matin, un jour, annonçait l’automne. Une autre fois, par un goût de grande douceur de l’air, qui est sensible dans la bouche, se déclarait, comme une rapide promesse tenue, « le souffle du printemps ».
Guy Debord - Panégyrique (Éditions Gérard Lebovici, Paris, 1989, tome premier, pages 61-64).
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Un nouvel opuscule de Rudy Ricciotti est toujours un événement... Passée la préface, faussement lénifiante, de David d’Equainville, le combat peut commencer. Il fait rage à chaque page. Et qui dit sport de combat, dit des coups à prendre, mais aussi des coups à décocher, et bien placés si possible. Ils ne manqueront pas tout au long de ces 96 pages...
C’est que Ricciotti sait faire le coup de poing avec les mots : la « terreur verte » de la HQE, l’inexpertise crasse des enseignants en écoles d’architecture, le minimalisme néo-moderniste à l’anglo-saxonne, les « salafistes » de l’architecture (qui vouent une « haine de la figure singulière, criant haro sur le mouton qui aurait eu le malheur d’aller se faire tondre ailleurs, de vivre et construire différemment » (p.19)) en font les frais parmi d’autres.
Mais Rudy Ricciotti ne défouraille pas à tout va (ce qui est à la portée du premier venu), il (dé)montre par l’exemple de ses propres réalisations qu’il existe « d’autres façons de bâtir, de penser et de dire les lieux » (p.19) : le Stadium (Vitrolles), le Pavillon Noir (Aix-en-Provence), le musée Cocteau (Menton), le MuCem (Marseille), en témoignent, sans oublier… le département des Arts de l’islam au Louvre (Paris).
Ce dernier opus donne lieu à un récit comique (la présentation du projet devant Jacques Chirac et le prince Al-Walid !) autant que tragique, lorsque Ricciotti décrit - sans concession aucune, on peut lui faire confiance - son maître d’ouvrage, le Louvre, « grand laboratoire du dysfonctionnement de l’Etat » (p.89), faisant « preuve d’une inculture architecturale et d’une lâcheté institutionnelle caricaturales » (p.90). Et le reste est de la même eau… Le tout ponctué de « riffs épistolaires » d’une violence et d’une drôlerie inouïes.
Le phrasé de Ricciotti - son style, oserait-on dire – se reconnaît à chaque page : sens aigu de la formule percutante (et toujours pertinente), du direct à l’estomac ; servis par un corpus lexical qui n'appartient qu'à lui : maniérisme, physicalité, covisibilité, pornocratie, minimalisme de supermarché, bêlement victimiste, etc.
Les pages les plus attachantes restent sans aucun doute celles ou Ricciotti célèbre, toujours et encore, son amour indéfectible du béton, sa haine de l’acier « intolérant », son admiration sans borne pour les compagnons du chantier, les métiers du bâtiment (coffreurs, boiseurs, charpentiers, etc.), le travail artisanal, ces « savoir-faire locaux et non délocalisables » conjugués aux exigences de l’ingénierie structure la plus pointue.
« La véritable question, la seule interrogation fondatrice devant mobiliser toute notre attention, est de déterminer si oui ou non nous sommes en mesure de transformer le réel » (p.14) pose d’emblée Rudy Ricciotti au commencement de sa conversation avec David d’Equainville. Pour conclure, dans une formulation nostalgico-sibylline : « A la croissance de la désillusion correspond celle des désirs esthétiques » (p.93). Avant de convoquer, ultime pirouette, les cinéastes Jean-Pierre Mocky et Laetitia Masson dans un dernier courrier, particulièrement hot, adressé au président du Louvre…
« L’architecture est un sport de combat. Conversations
pour demain »
96 pages, éditions Textuel, 15 euros - En librairie le 3 avril.
Entretien avec Laure Adler sur France Culture
Exposition « Ricciotti architecte ». Du 11 avril au 8 septembre 2013
Cité de l’architecture & du patrimoine (Paris)
Le dossier de presse...
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Ci-dessous, l'intégralité du savoureux Communiqué de la ville de Fontainebleau :
"La démolition de la Halle du Marché est suspendue
Le Ministère de la Culture a décidé dans l’urgence, hier soir à 21h15, de lancer une procédure d’examen en vue du classement comme Monument historique de la Halle du Marché de Fontainebleau. Informé de cette procédure, le maire a dû ordonner l’arrêt du chantier de démolition.Il faut rappeler que le chantier de démolition entrepris hier était en tous points légal. Le permis de construire a été validé en bonne et due forme, ayant notamment reçu l’avis favorable de l’architecte des Bâtiments de France. Le Tribunal administratif saisi en référé a confirmé la légalité de la démarche initiée par la Ville. Dans ces conditions, la décision d’accélérer le calendrier du chantier avait été prise pour faire cesser l’acharnement procédural de quelques-uns.
Aussi, nous sommes en droit de nous demander pourquoi il a fallu attendre que les engins soient sur place, avec tous les frais que cela implique, pour que le Ministère de la Culture décide de lancer cette procédure.
Les Bellifontains doivent savoir qu’un classement de la Halle aura de lourdes conséquences à très long terme pour Fontainebleau. Notamment, l’extension du parking souterrain prévue dans notre projet sera rendue impossible, sauf à ce que le Ministère de la Culture finance les millions d’euros supplémentaires nécessaires pour cela, ce qui bien évidemment ne sera pas le cas.
Le débat qui s’ouvre avant classement définitif permettra aux Bellifontains de dire eux-mêmes s’ils veulent où non que celle halle reste ad vitam aeternam, en lieu et place d’un vrai cœur de ville libéré des voitures.
Après 5 ans de recours contre le projet de nouvel hôpital, 10 ans de recours contre le cinéma de centre-ville, une multiplication de procès contre le cinéma au Bréau, des recours contre l’implantation de 200 emplois par les entreprises Picard et Coréal, les Bellifontains doivent savoir que le blocage du projet de la Place de la République est une nouvelle tragédie pour Fontainebleau.
Nous ne baisserons pas les bras. Nous refusons de laisser notre ville prise en otage par ces blocages systématiques toujours orchestrés par la même poignée d’activistes."
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Dans une tribune adressée au Moniteur, Cristina Conrad (architecte, urbaniste) et Denis Dessus (architecte et expert en marchés publics), dénoncent le recours massif aux partenariats public-privé, un outil « désastreux » pour les finances publiques, utilisé au profit de quelques-uns, au détriment de l’intérêt général et de l’architecture.
Le contrat de partenariat public privé (PPP) permet de confier en un seul marché, conception, construction, entretien, maintenance et gestion d’un équipement public. Celui-ci est financé par le groupement privé attributaire du contrat, et payé par l’Etat ou la collectivité sous forme de loyer (sorte de « leasing ») sur des durées de 15, 30, voire 40 ans. Les règles de la comptabilité publique ont été adaptées pour que la majeure partie du montant du marché, n’apparaisse pas en investissement, mais en fonctionnement, masquant ainsi à l'Europe, la réalité de la dette contractée. Le groupe parlementaire voulait même une loi généralisant cette procédure et envisageait sérieusement une clause pour que le délit de favoritisme ne puisse s’appliquer.
Surendettement
L'intérêt du PPP c'est qu'il permet de lancer de vastes
programmes, sans argent, en reportant à plus tard, leur paiement. Il
s’agit d’un comportement de ménage surendetté qui triche sur la
déclaration de ses finances pour continuer à emprunter. Pire, le
gouvernement Sarkozy, après avoir garanti l’investissement du groupement
privé dans le cadre du plan de relance, a voulu permettre la
titrisation des créances des banques. Les premiers PPP ont été mis en
œuvre en 1980, par Margaret Thatcher (« Private Finance Initiative ») et
de nombreuses études ont montré les taux de profits élevés pour les
privés et les risques encourus par les finances publiques. Entre autres,
60 hôpitaux anglais sont en état de faillite annoncée. Le gouvernement
britannique freine désormais ce type d'initiative.
Calamiteux
Les PPP ont été voulus par les gouvernements Chirac et
Sarkozy et développés au départ, pour la réalisation des prisons, en
invoquant l'urgence et la contrainte technique puis, généralisés à des
programmes plus complexes et évolutifs comme l'hôpital Sud-Francilien,
le « pentagone » français à Balard, l'université de Paris-VII Diderot ou
l'autoroute L2 à Marseille ou le Palais de Justice à Paris. Les
collectivités locales ont pris le relais en lançant des programmes en
PPP, calamiteux pour les finances territoriales : le grand stade de
Lille (qui a doublé l’endettement de la communauté urbaine de Lille de 1
à 1,9 milliard d’euros), tous les collèges et gymnases de
Seine-Saint-Denis, (département le plus endetté de France) réalisés en
un seul PPP, le palais des Congrès surdimensionné à
Chalons-en-Champagne, l'aéroport de Nantes, la rénovation des 600 écoles
de Paris (en CPE, ersatz du PPP), etc. La liste serait longue...
Service public ou produit financier ?
L’Etat et de multiples collectivités utilisent cet outil en
justifiant de la nécessité de relancer l'économie et la construction.
Ils prétendent pouvoir réaliser des PPP « vertueux » qui n'intègrent pas
la maintenance, maîtrisent les coûts, imposent des artisans locaux,
contrôlent la qualité des réalisations, mais pour un contrat vertueux,
combien de contrats pernicieux! Les architectes, les artisans et PME
du bâtiment ont toujours dénoncé ces pratiques très onéreuses car
réduisant la concurrence aux trois ou quatre majors du BTP, (Bouygues,
Vinci, Eiffage). Le conseil constitutionnel en a par deux fois limité
l’usage. Les faits aujourd’hui confirment ces propos et de multiples
voix dénoncent une formule qui creuse la dette des générations futures
(le pentagone français, dont le coût initial était de 745 millions
d'euros, coûtera à l'Etat… 3,5 milliards d'euros), transforme le service
public en produit financier au profit de quelques banques et grandes
entreprises et dont les risques sont supportés par les contribuables.
Puissance publique captive
En octobre 2011, la cour des Comptes a analysé les PPP
pénitentiaires. Cette analyse fait froid dans le dos : elle constate un
coût indolore dans les 2 ou 3 premières années, coût qui augmente de
façon exponentielle avec des loyers multipliés par 7 dès 2017 et un
coût global de 23,8 milliards d’euros en 2044. La cour des comptes pose
clairement la question de la soutenabilité financière de la politique
PPP et constate que le ministère n’a aucune politique budgétaire à long
terme permettant de répondre aux engagements pris. En clair, personne ne
s’est posé la question de savoir comment on allait payer dans 10 ans
les loyers des PPP, d'autant plus que, s'agissant de programmes qui
doivent évoluer dans le temps comme les hôpitaux, la puissance publique
se retrouve captive du groupement privé!
Surenchères
Mais, les PPP ne produisent pas que des effets
catastrophiques pour les finances publiques, ils ont aussi des
conséquences graves pour l'appareil de production du bâtiment et pour la
qualité urbaine et architecturale. En réduisant le nombre d’acteurs à 3
ou 4, toujours les mêmes, à l’appétit aiguisé par des marchés pesant
plusieurs centaines de millions d’euros, il est évident que le lit est
fait pour la surenchère et les négociations occultes. Les mêmes causes
produisent généralement les mêmes effets et l’histoire récente est
jalonnée de condamnations pour entente, comme ce fut le cas pour les
travaux publics, les ascenseurs, les vitrages etc. Ces procédures dites
«ensemblières» ont été responsables, avec les METP d’Ile-de-France, des
très nombreuses mises en examen des années 1980-1990, à tel point que
leur usage avait été fortement limité.
Hors-jeu
Ce choix politique se fait de plus, au détriment des
entreprises artisanales et familiales, qui constituent la vitalité
économique d’un pays et créent de la main d'œuvre fidélisée. La
globalisation nous fait oublier que l'avenir est dans le local! Ces PME
sont mises hors-jeu car, sans surface financière, juridique et
administrative suffisantes, elles ne peuvent répondre à ces appels
d'offres. Cette structuration du bâtiment engendre un coût de
construction, parmi les plus élevés d'Europe. Les grands groupes ne
créent pas d'emplois stables, ils étranglent les sous-traitants et
engendrent une déqualification des métiers locaux et la perte des
savoir-faire. Il ne faut pas oublier qu’il s’agit, avec des équipements,
de satisfaire un service public. Or, avec une concurrence
architecturale limitée et souvent laissée au libre choix du financeur,
la qualité du projet, donc la qualité du service, devient un critère
très secondaire de choix. Le faible niveau de prestation est démontré
par les retours d’expérience anglais et les premières réalisations
françaises.
Dérives nombreuses
En annexant l’architecte et son équipe à l’entreprise, le
rôle de la maîtrise d'œuvre est perverti car subordonné au « payeur ».
Elle ne travaille plus pour faire le meilleur projet et l’obtenir aux
meilleures conditions pour le maître d’ouvrage public, mais pour aider
le groupement privé à obtenir la marge maximale. Les dysfonctionnements
des prisons de Roanne ou Montauban, les malfaçons et surcoûts de
l’hôpital Sud-Francilien et le sous-dimensionnement des ferraillages des
planchers de l’université Paris-VII Diderot, en sont des exemples. Or,
la triangulation existant traditionnellement entre maître
d'ouvrage/architecte et entreprise permettait d'éviter de nombreuses
dérives. Néanmoins, les signes d’une prise de conscience de la réalité
des PPP sont multiples au sein du nouveau gouvernement, que ce soit pour
les travaux de la justice, le plan Université ou les futures lignes à
grande vitesse du réseau ferré. Louons Christiane Taubira et le frein du
programme des prisons, et ses réticences devant le contrat de 1,7
milliard pour le nouveau palais de Justice. Mais, même si les travaux
n’ont pas commencé, la rupture de contrat coûterait 80 millions d’euros à
l’Etat! Apparemment ces contrats ont été négociés pour préserver les
intérêts du partenaire privé et non ceux du contribuable!
Gribouille
Plus que de vertu, il faudrait parler d’éthique ou de
responsabilité. Les mandats passent, mais les conséquences des mauvaises
gestions financières vont peser sur les prochaines générations. L'Etat
et les collectivités publiques sont un moteur économique essentiel. Avec
les PPP et l’illusion d’une activité immédiate, ils s'enfoncent dans
l’endettement à long terme et plombent d’ores et déjà les capacités
futures d’investissement et de relance économique. Les collectivités
locales endettées sur 30 ans, pour réaliser un programme «payant
électoralement», risquent de se retrouver en faillite. Exsangues, elles
ne pourront plus financer dans les années à venir, les programmes
prioritaires, par exemple du logement social. Cette vision à court terme
est, en période de crise, extrêmement grave. C'est une politique
démagogique, une politique de Gribouille. Initiée - nous le répétons -
par les présidents Chirac et Sarkozy, elle se doit d'être contrecarrée
par l'actuel gouvernement, assis sur une solide majorité. Lequel, avec
clairvoyance et courage politique, doit procéder à un virage sur l'aile
vis-à-vis des anciennes pratiques et limiter et encadrer les PPP, cet
outil désastreux.
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« Restructurer et redynamiser » c’était le mot d’ordre pour le projet des Halles de Paris. Alors que le prêche se déchaine ailleurs pour la réhabilitation et la préservation du patrimoine, ici au cœur de Paris, il fallait d’urgence détruire pour reconstruire.
Suivant les instigateurs, « le projet entrepris redonnera aux Halles une image conforme à l’ambition métropolitaine » un peu comme si l’ambition se pesait par la quantité de la ferraille utilisée. Si on suit cette logique, même la tour Eiffel qui au départ n’était pas faite pour durer, devenait « modeste ».
Inspirée d’une feuille d’arbre, à la fois légère et translucide la Canopée que l’on voit sur les images diffusées est en train d’occuper le cœur de Paris. Rendez-vous en 2016 pour pouvoir comparer l’image et la réalité.
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En découvrant les affiches dans le métro, nous en pleurions déjà. De rire. Raphaël Mezrahi, celui-là même qui menait il y a quelques années des interviews hagardes sur Canal+, propose le 18 février prochain la 1ère nuit de la déprime aux Folies-Bergère. Une litanie annoncée de chansons tristes qui, indiquent les logos au bas de l’affiche, a reçu le soutien de Kleenex, de Nutella, Cajoline, Ben &Jerry’s... Toutes marques connues pour être de solides pourvoyeurs de la douceur et du surplus de sucre nécessaires en cas de cafard monstre. Plus étonnante en revanche est la présence de Nexity au rang des partenaires de la soirée. Interloqués, nous nous interrogions sur les motivations du promoteur, sur l’éventuel sens caché du message (une métaphore de la déprime du marché, peut-être ?)... Or donc, nous avons demandé « pourquoi ?» à Nexity. C’est Alain Dinin en personne, le PDG de la société, qui a pris la peine de rétorquer : « Pourquoi pas ? »
Et le patron de poursuivre « Nous avons aussi financé Hopper et là personne ne nous a posé cette question. Ici, il s’agit d’un clin d’oeil. Il se trouve que j’aime bien Raphaël Mezrahi. Nexity est une société sérieuse mais ce n’est pas pour autant qu’il faut se prendre au sérieux. Alors moquons nous de nous-mêmes. Puisque, par les temps qui courent, il faut pleurer, au moins pleurons ensemble » !
Alain Dinin avoue quand même qu’il n’avait « pas anticipé le buzz, ni le fait que sur les affiches, Nexity allait se retrouver à côté de Nutella et de Kleenex ». Mais il précise: « Vous savez, ça ne représente pas non plus des sommes folles ». Et de conclure : « Je suis un patron décalé. Je ne mets plus de cravate, je ne me rase plus... » Malheureusement, nous n’avons pas pensé de lui demander s’il porterait un costume noir le 18 février puisque l’affiche stipule: « Venez en tenue sombre, c’est préférable ! » De ce point de vue au moins, ce sera une soirée parfaite pour des architectes.
Marie-Douce Albert
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Si toi aussi tu souhaites distinguer par ton vote "les architectes français et internationaux qui ont su, à travers leurs réalisations, contribuer au rayonnement de l’architecture en France et dans le monde entier", alors tu peux participer au scrutin pour les « Gérard » de l’architecture 2012 jusqu'au 31 décembre 2012, minuit. Les trophées (ci-contre) seront décernés à l’occasion d’une cérémonie satirique et virtuelle...
NB. Pour les non-architectes, une petite aide figure en dessous de chaque proposition...
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"Convaincue que l'architecture constitue une véritable école de la responsabilité, de la conscience citoyenne et de l’innovation, la ministre de la Culture et de la Communication a placé son enseignement au cœur des priorités du ministère. Elle souhaite ainsi conforter l’évolution des programmes des Écoles nationales supérieures d’architecture et renforcer l'attractivité du système de formation français." Signé Aurélie Filippetti, à lire ici.
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La bibliothèque de l’école nationale supérieure d'architecture de Bretagne (580 étudiants) n'est ouverte que trois à quatre demi-journées par semaine. A ce régime-là, combien de temps encore l'architecture sera-t-elle "une expression de la Culture"?
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La Cité de l’architecture (Paris) accueille jusqu’au 17 mars les créations architecturales (en papier) de cinq plasticiens designers invités.
L’événement Labrouste lui fait de l’ombre et il faut bien la chercher… C’est une toute petite exposition-atelier – une poignée d’œuvres, cinq plasticiens – nichée au bi du bout de l’immense nef de la Cité de l’architecture. Là sont offertes des architectures de papier d’une exquise délicatesse, faites de plis, de découpes, d’ajourages. Rien de mièvre ni de gnian-gnian. Ici un origami, là un savant pop-up découpé au laser : la Sagrada Familia, le Chryler Building se déploient, inouïs de précision. Ailleurs, ciseaux, colle, règle et cutter suffisent à donner forme et vie à une micro-ville sculptée ou à un collage en bas-relief de façades urbaines inspiré des détournements situationnistes autant que des futuristes.
Pli selon pli
Si Ingrid Siliakus, Béatrice Coron, Stéphanie Beck, Mathilde Nivet et Peter Callesen,
partagent le choix du matériau papier, chacun d’eux s’illustre par une
technique particulière dans l’art du pli, de la découpe, de l’assemblage et de
l’incision. Et pour mieux faire école, un atelier jeune public (8-12 ans)
permettra aux bambins, en s’inspirant des différentes techniques mises en œuvre
par leurs aînés, d’apprivoiser le papier et de créer leur « ville à
suspendre ». Une exposition à découvrir jusqu’au 17 mars, qui vaut le
détour et qui méritait donc bien… un petit papier!
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Rédigé par Olivier Celnik, Jean-François Espagno et Isabelle Perrin, tous trois architectes praticiens, un Livre blanc, entend ouvrir le débat pour mettre un frein aux dérives trop souvent constatées, estiment-ils, dans la recherche de leur responsabilité professionnelle en cas de sinistre.
L’augmentation incessante des responsabilités des architectes inquiète la profession. Les architectes craignent de devenir les boucs-émissaires tous désignés pour assumer des erreurs dans les domaines les plus variés… et les plus éloignés de leurs missions ! Un cercle vicieux se crée, qui impose à ces mêmes architectes des primes d’assurance toujours plus élevées afin de répondre aux mises en cause par les juges qui les condamnent… parce qu’ils les savent précisément bien assurés ! Et ce, même si les fautes en question, toujours plus coûteuses, sont commises par des tiers.
Cœur de métier
Face à ce qu’ils considèrent
être une dérive préjudiciable à la profession dans son ensemble, les
architectes recherchent naturellement les parades juridiques les mieux adaptées
à cet état de fait, quitte à se voir contraints - bien malgré eux - de renoncer
à leurs mission de chantier, que la plupart estiment pourtant indissociables de
leur cœur de métier. Les lois qui encadrent leur profession sont anciennes et
ne correspondent plus à la réalité de la construction aujourd’hui, considèrent
les auteurs de ce Livre blanc. Un nouveau cadre législatif devrait
permettre de mieux déterminer les responsabilités de chaque intervenant dans
l’acte de construire.
Ce document, rédigé par Olivier Celnik, Jean-François
Espagno et Isabelle Perrin, architectes praticiens, dresse un état des lieux,
formule une analyse et esquisse, in fine, une proposition de loi pour
que les architectes puissent sereinement accomplir la plénitude de leur
mission.
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